Il faut comprendre également les éléments qui font tourner un commerce, car il s'agit d'un moyen de gagner sa vie en partageant son travail avec sa passion. Les éléments d'un business quel qu'il soit prennent souvent la forme de problématiques (soucis réccurents). Sans vouloir toutes les nomer (ne les connaissant pas toutes, je ne suis pas "armurier") il en est une que nous connaissons tous; la réglementation de plus en dure pour les les professionnels et les utilisateurs. Pour les 1er tous les 2/3 ans il y a une nouvelle règle à respecter.(Stock et condition de stock, sécurité des locaux,condition de vente munition et arme, etc...) Pour les seconds c'est moins de détention (12 à 6 maintenant, sauf erreur) et des procedures de folie. Alors, je n'apporte rien de nouveau avec ce post sur le sujet, mais simplement comprendre que pour les armuriers (et leur commerce) la méthode implaccable de la rentabilité est de vigueur. Pas de stock, on vend sur catalogue et l'on vend le délais qui va avec etc... Sauf pour les produits les plus réccurents. Par exemple j'achete 5 ou 6 sachets de plomb en 454 + un carton de 10 boite d'amorces et un pot de poudre en une seule fois, car c'est tres rapidement la galere pour en trouver, avec 10-20 armuriers sur Marseille et sa région(1 million d'habitant). Exemple d'un armurier que je passe voir tous les mois et qui n'a toujours pas acheté une estimation de stock pour le client que je suis (il est peut etre un peu trop lent à la détente mais bon... il est gentil....) Sans parler du fait que des tireurs se reunissent pour acheter en gros leur cartouches de chasse ou de Trap etc... par leur club de tir ou autre, mais pas à l'armurier.
Du coup le commerçant se retrouve avec tres peu de business et beaucoup de soucis (les delais souvent long, le 5eme fournisseur appelé pour un sachet de pieces detachées, le client pas content etc...)
D'ailleurs, et même si certains jeunes se lance dans cette profession il est claire qu'il y a de moins en moins de commerce de ce type. Y compris la vente dans les années 75-90 dans les supermarchés. L'aspect du net y contribue également, et enfin d'un comportement chez les clients; la Radinerie. Mais il s'agit là d'un autre débat.
Il reste également une idée, je pense un à priori, concernant l'univers de PN. Il semble que nous sommes peu d'utilisateur et que ce milieu ne fait pas sérieux vis à vis des tireurs aux armes moderne ou militaire tirant toutes de la cartouche métalique. Beaucoup de tireurs possedent ou ont posseder un Colt à percussion. Je pense donc que les armuriers ne se font pas de détails pour ce marché. A tort ? Peut être pas. Quand on voit un modele de base à 250 € (250 Frs en 1980...) alors que l'on peut le toucher à 180-200 € port compris sur le net ou par VPC sans l'avoir eu entre les mains, je comprend encore la démarche mais bon, ça reste encore une petite économie pour une petite somme. Comment voulez vous dans ces conditions que l'armurier est envi de faire du PN à la vente.
C'est aussi pour cela que vous trouverez rarement un modele qui frole les 400 € (et que l'on retrouve souvent 3 ou 4 Pietta genre sheriff gravé inclus et 1 Uberti genre 1851 navy ou parfois Rem 1858) et pour ceux qui ont la place pour exposer. Ya pas de poire, de bourre feutre,de dosette ou autres accessoires.
Enfin je dirais de ne pas tomber dans l'absurde; si un même produit est ailleur pour vraiment moins cher, ça merite de le prendre là. Ca depend du pourquoi; j'ai acheté en brocante pour rien un colt explosé de tous part, pour remontage d'un autre. Pour une utilisation intensive, je choisi le modele que j'ai dans les mains,ou a defaut je prends des garanties "d'expertise" du vendeur.
C'est un vaste sujet que celui ci, et un armurier pourrait nous donner plus de détails sur les problématiques à tenir ce type de commerce et de le péréniser.